Voila, Le Rp et l'écriture sont pour moi deux passions très liés que j'aimerais vous faire partager.
J'ai écris une histoire que je veux "à long terme" mais cela dépendra uniquement du succès qu'elle recevra
J'ai aussi voulu que cette histoire vous ressemble, ainsi même si on le voit très peu dans se passage, je compte reprendre des événement passés des RNGD comme j'ai pu le lire sur le forum dans certains post de Nubi et à ce que les personnages vous ressembles étant donnés qu'ils auront la glorieuse taches de porter vos noms
Je me suis facilité la tache en prenant Calradia comme base de référence, d'une parce que je suis un gros flemmard, mais surout parce que c'est le monde dans lequel vous évoluez (enfin dans lequel on va évoluer sinon j'aurais fait un RP Rome 2 ) et j'espère que cela vous permettra de mieux vous y immerger.
Un grand merci à Helmor pour la correction des fautes, si je peux simplement vous donner un petit conseil c'est d'écouter ça avec un peu de musique.. le rendu est 100 fois supérieur.
Prologue :
La première fois que Galon avait vu un homme mourir il avait six ans et cet homme n’était autre que son père. Ils l’avaient sorti de sa maison, pieds et mains liés, une éraflure récente visible sur sa pommette gauche et l’avaient trainé jusqu’au centre de la place du village. Du moment où on l’avait accroché à l’arbre à l’instant où son visage avait pris une teinte bleuté, son père n’avait pas émis un seul son comme si le tragique de la situation lui échappait complétement.
Galon n’avait alors que six ans mais lui non plus n’avait émis, ni pleur ni supplication. Son père était souvent passé à tabac dans le village et la situation lui avait paru jusque-là banale.
Ce fut son premier Cal, Antar, qui vint le tirer de ses sombres pensées.
- Encore en train de rêver monsieur ? fît-il avec amusement.
- Si l’on part du principe que les rêves sont agréables Antar, alors je me dois de répondre non.
Antar gloussa
- Cela fait bien trop longtemps que je me languis de ma femme qui m’attend dans mon foyer pour croire que les rêves sont agréables monsieur. La première fois peut être … ou peut-être est-ce la seconde… Quand bien même, on finit toujours par se rendre compte que ce ne sont que des rêves n’est-ce pas ?
La remarque fit sourire Galon. De tout le ramassis d’ordures dont il était actuellement entouré, Antar était le seul avec qui il aimait converser. Non pas que celui-ci fut d’une quelconque subtilité ou même intelligence dans ces propos mais il avait quelque chose de joviale dans sa voix et sa manière de communiquer qui avait plus à Galon au premier instant de leur rencontre. Qu’il soit un combattant hors pair et homme loyal ne venait rien gâter à la chose.
- Toujours aucune trace de pilleurs ? S’enquit-il.
- Aucune. Ca fait des heures qu’on cavale et toujours aucune trace d’eux. J’ai peine à croire qu’on les retrouvera un jour mais Brachor ne semble pas prêt à renoncer ; d’habitude c’est à peine si on fait une heure de route avant de rebrousser chemin quand on a affaire à des pillards mais là, on dirait qu’il en fait une affaire personnelle. Je parierai même qu’il serait prêt à les pourchasser la frontière passée
Galon ne répondit rien. Brachor, son capitaine, lui avait dit de ne pas ébruiter l’affaire pour éviter d’affoler la troupe. En vérité ils ne pourchassaient pas des pillards simplement un groupe qui possédait des informations qui ne devaient à aucun moment passer la frontière. Galon avait bien essayé d’en apprendre plus mais tous ce qu’il avait pu deviner c’est qu’ils n’étaient pas plus de huit et quand bien même auraient-ils été de très bons guerriers, la compagnie que Brachor avait mis sur pied comprenait cinquante soldats dont une quinzaine de chevaliers. C’était trop pour rechercher simplement huit personnes qui devaient probablement être une bande de noble passés à l’ennemi ou quelque chose de ce genre.
- On ne sait jamais à quoi s’attendre Antar, mieux vaut toujours prendre ses précautions dans le doute.
Si la réponse n’avait pas satisfait son jeune sous-officier, Antar n’en montra rien.
Galon aurai aimé pouvoir lui faire part de ses appréhensions mais il savait que cela ne lui apporterait de toute manière pas grand-chose et Antar n’était pas du genre à se poser beaucoup de questions.
Antar finit par éperonner son cheval et partit longer la colonne sans un mot.
Une heure plus tard un cri retenti à l’avant. Des traces fraîches avaient été repérées juste avant de s’enfoncer dans les montages qui formaient la frontière naturelle entre le Royaume de Swadia et celui des Nords.
Brachor, un colosse de près d’un mètre quatre-vingt-dix, avec une longue barbe noir et des yeux de tueur, exulta. La chasse venait réellement de commencer.
La compagnie qui commençait à s’épuiser après de longues heures sans aucune trace fut reprise d’un fort regain de confiance. Dans les montagnes il n’y avait qu’une route praticable et si les pillards l’avaient empruntée, ils auraient tôt fait de les rattraper.
Galon lui était beaucoup plus méfiant. Pour passer la frontière Nord en venant de Suno, une des quatre cités principales en Swadia, la route la plus simple était effectivement celle des montagnes mais aussi la plus lente. Un groupe avec de solides provisions pouvait tout à fait espérer semer ses poursuivants en longeant les montages et en se ravitaillant aux deux derniers villages frontaliers, Gisim à l’Ouest Talhbert à l’Est.
De plus, si les traces que leurs pisteurs avaient repérées, étaient vraiment faibles alors ils n’avaient que très peu d’avance sur leurs poursuivants. Pas assez pour penser pouvoir leur échapper surtout en allant droit sur les montagnes.
Le maître d’armes qui avait recueilli Galon vers l’adolescence ne lui avait pas seulement appris les rudiments des armes communes.
Il lui avait aussi enseigné à faire travailler son esprit dans toutes les situations auxquelles il serait confronté et ce qu’il lui avait appris concernant la traque, surtout celle d’humains, c’est que l’on pouvait analyser le comportement de sa proie en fonction des indices qu’elle laissait derrière elle et prévoir ses futures actions.
Or dans ce qu’il pouvait entrevoir de leurs comportements, ce groupe-là ne cherchait visiblement pas à accélérer le rythme ou même tenter de laisser de fausses pistes. Et Galon ne comprenait pas pourquoi, il avait quelque chose dans leur philosophie qui lui échappait complétement et cela l’irritait au plus haut point car il détestait les situations qu’il ne contrôlait pas.
Et puis quoi alors ? Fallait-il toujours qu’il y est une raison pour tout ? Il était fort probable que Galon ait vu juste et que ça ne soit qu’une bande de nobles imbéciles instillés par la peur et qui se livraient un peu plus à leurs ennemis dans chacun des mouvements qu’ils faisaient. Dans peu de temps, Brachor les auraient rattrapés, massacrés et on oublierait toute cette histoire.
Plongé dans ses pensées, Galon n’avait pas remarqué que la troupe avait pénétré dans les montagnes sinueuses. D’un paysage plutôt forestier, le décor qui les entourait se transforma en un amas de roches et de poussière que Galon détestait. Le passage du Col de Skil était un des plus dangereux. Lors de nombreuses guerres Swadiennes, les Nords avaient défendus cette passe avec seulement une centaine d’hommes contre une armée trente fois supérieur, le lieu idéal pour une embuscade.
Bon sang sors-toi cette idée de la tête imbécile et concentres-toi plus sur la route, les traces devraient être bien visibles maintenant pensa-t-il.
Mais étrangement, plus aucune trace n’apparaissait sur la route. Galon voulut aller en parler à Brachor mais celui-ci venait de s’immobiliser en tête de colonne.
Percevant le danger, le jeune officier dégaina instinctivement sa lame avec une vitesse remarquable qui fit se retourner Brachor.
- Et bien mon garçon, on veut éventrer un vieillard ? fît-il avec raillerie.
Galon leva la tête et se sentit tout d’un coup ridicule. Assis sur un rocher se tenait un vieillard encapuchonné dans un long manteau vert. Il était appuyé sur un bâton de marche dont l’extrémité se perdait dans les replis de son vêtement et semblait prêt à s’envoler au moindre coup de vent. Rien qui eut nécessité un tel affolement mais Galon le savait, il était de nature nerveuse et la situation n’arrangeait rien. Il rangea l’épée à son fourreau et se composa un sourire de circonstance mais Brachor s’était déjà retourné vers le vieillard.
- Loin de moi l’idée de vous déranger dans votre méditation mon bon ami mais nous sommes à la recherche d’un groupe d’environ dix personnes et il est fort probable que vous ayez pu les croiser il y a peu de temps, l’aborda t’il.
Le vieillard n’esquissa pas un mouvement pour montrer qu’il avait compris. Au bout de quelques secondes, il finit par relever la tête sans qu’on puisse toutefois entrevoir son visage vers Brachor et lui dit :
- Chaque homme dans ce monde est à la recherche de quelque chose ou de quelqu’un mon ami. Mais nombreux sont les chemins de la perdition aussi prenez garde à ne pas vous égarer
Brachor fut pris d’un rire franc bientôt imité par toute la troupe.
- Vous avez entendu ça les gars ? On a croisé un philosophe mes amis. Puis se tournant vers le vieil homme de lui annoncer :
- Je vais être clair vieillard. Si dans les dix prochaines secondes tu ne m’as pas annoncé quelque chose qui me plaît, je te fais éventrer sur place. Alors choisi, et vite !
Dix secondes s’écoulèrent sans que l’homme n’esquisse un seul mouvement et Brachor fît alors signe à Amar, son homme de main, de venir s’occuper de lui.
Celui-ci démonta aussitôt de son cheval, dégaina un long couteau effilé et s’approchant avec lenteur lui adressa son plus beau sourire.
- Tu as de la chance que nous soyons pressés sans quoi je t’aurais arraché tes couilles desséchés pour te les faires avaler l’ancien.
Galon aurait voulu lui hurler de courir ou de se défendre quand bien même cela aurait été en pure perte mais il ne supportait pas l’idée de voir se faire massacrer un vieillard sous ses yeux. Il tenta de se contrôler et de ne pas bouger de selle.
Pourtant, à vingt mètres devant lui, Amar s’était soudain stoppé et semblait ne plus bouger.
- Bon dieu dépêche-toi, on n’a pas toute la journée ! gueula Brachor
Galon remarqua alors le mince filet de sang qui tombait le long des jambes d’Amar. Celui-ci tenta de se retourner et s’effondra pas terre, une flèche empenné noire planté dans le cœur.
Galon jura et éperonna son cheval mais c’était trop tard. Le vieillard s’étant levé, Galon compris que le bâton qui lui servait de support était enfaite une lance Khergit de grande facture dont la lame avait été soigneusement cachée dans son manteau.
Il hurla quelque chose à Antar en début de colonne que celui n’entendit jamais, la gorge transpercée par un couteau de lancer. De toute part des flèches virevoltaient touchant hommes ou montures sans qu’on puisse deviner leur destination.
Il tenta un regard autour de lui mais tout n’était que chaos, les chevaliers avec leurs lourdes armures pris au piège dans un passage aussi étroit sans aucun moyen de se protéger.
Il parvint finalement en tête de colonne pour voir Brachor aux prises avec le vieillard qui ne devait en fait dépasser les quarante-cinq ans. Si Galon n’avait jamais aimé son capitaine, forcé avait-il été de reconnaitre qu’à la hache personne ne l’égalait. Pourtant il ressemblait à un enfant contre son assaillant qui lui avait déjà entaillé les avants bras et la jambe gauche avec sa longue lance, se mouvant avec une aisance que Galon n’avait vu chez aucun guerrier, son arme n’étant en apparence qu’un prolongement de ses bras. Parant maladroitement les coups adverses, Brachor tentait de reculer contre la paroi rocheuse en titubant mais sa hache à deux mains ripa quand il voulut se protéger d’un coup d’estoc, lui creusant une profonde entaille à la place du nombril.
S’effondrant à genoux, la bouche ensanglantée, celui-ci tenta d’implorer grâce avant que la longue lance ne vienne le décapiter d’un ample mouvement circulaire.
Et le vieil homme se tourna alors vers Galon.
Il avait une longue barbe qui se finissait en tresse sous son menton et le crâne en apparence chauve mais ce qui frappât le jeune homme c’était ses yeux. Deux yeux violets caractéristique rares des peuples des steppes. Deux prunelles à vous glacer le sang qui ne pouvaient signifier qu’une seule chose : la mort. Ses yeux là, Galon ne les avait vus qu’une seule fois, quand il n’était qu’un jeune Dun faisant ses classes à Praven. A cette époque-là, le chef des Renegades, le plus puissant ordre de mercenaires qui n’ait jamais foulé Calderia était venu en visite en ville. Mais cela ne pouvait être vrai.
Un violent coup sur la tête vint le tirer de ses réflexions et ce fut à peine s’il sentit la flèche qui lui traversa la côte. Il s’effondra à côté du corps d’Antar dont les yeux vides semblaient dépourvus de toute expression.
Sa dernière pensée fut pour Tarin, son père. Il aurait tellement aimé pouvoir lui dire au revoir.